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DOSSIER : Alors L'homme ? Loup ou Mouton ? 1/3

DOSSIER : Alors L'homme ? Loup ou Mouton ? 1/3

Aurait-on tué le cartésianisme ?

DOSSIER : Alors L'homme ? Loup ou Mouton ? 1/3




Descartes s'est rendu compte assez tôt à quel point ses schémas de pensées, et ses certitudes acquis depuis l'enfance n'étaient, pour la plupart, que des croyances qui avaient conditionné son existence toute entière. Il a réalisé qu'il avait prit pour vérités des connaissances qu'il n'avait lui même jamais vérifié, ni experimenté. Il a donc attendu ce qu'il pensait être la fin de son existence pour tenter de "dissoudre" tout ce qui pouvait être remis en doute.


"Les méditations métaphysiques", prémisses du "Discours de la méthode" est une oeuvre philosophique d'introspection.
Partant du postulat que chacun est doué de raison, il présente une méthode applicable par chacun. Le but de ces écrits n'est pas de prendre les conclusions du philosophe comme des principes, au contraire, il s'agit ici de chercher ses propres réponses en réalisant soi-même une expérience selon un procédé précis.
Dans son modèle, le plan est de balayer toute croyance afin de repartir sur des certitudes pour lesquelles le doute n'est pas permis. Pour ce faire, et partant du principe que chacun est doté de bon-sens ou de "lumière naturelle", selon ses propres termes, il se basait sur 3 axes fondamentaux :
-le doute d'abord, qui précède la remise en cause d'une connaissance non vérifiée puisqu'acquise par un tiers (l'école, la société, ses pairs, etc...)
-l'intuition
-la raison et la déduction permettant ainsi la reconstruction de l'idée de départ, selon sa propre reflexion cette fois.


Sa conclusion après la première étape sera très "épurée" et donnera le fameux cogito ergo sum cartésien : "je pense, donc je suis !" Seule conviction dont il sera satisfait en premier lieu.
 

Descartes revisité...



Quelles sont mes connaissances ? Et d'où viennent-elles ? 


Avant même d'avoir étudié Descartes, tout comme lui, j'ai perçu il y a quelques temps déjà que les convictions auxquelles j'adhérais et que je défendais parfois avec véhémence, n'étaient, pour la plupart pas issues de ma propre reflexion. J'avais d'ailleurs gardé beaucoup de préjugés sur cet homme (encore des croyances...) le prenant pour un matérialiste à la pensée très étriquée. Mais, en découvrant sa philosophie, j´ai compris que le mot  "cartésien" avait été galvaudé, ou en tout cas, détourné. 
Toujours est-il que cette prise de conscience m'a fait réaliser que j'avais été conditionnée à embrasser un modèle de pensée induit par et pour la société. Au sein du système, plusieurs courant prédominent et de tous, c'est celui qui s'eloignait le moins de mes valeurs profondes que j'avais choisis de défendre. 
Or, les ayant désormais établies de façon très cartésienne cette fois, mes nouvelles positions, n'ont que peu de rapports avec celles que je défendais auparavant.
 Ai-je été bernée ? Si j'ai eu cette impression au début, aujourd'hui, je comprend que je me suis volontairement laissé embrigader à cause de mes croyances .



"L'homme est un loup pour l'homme"
 

 

Pourquoi, je n'y crois pas ?


Le simple fait de remettre en doute cette idée (à laquelle, pourtant je n'adhérais pas vraiment !) a totalement transformé ma perception de l'humanité et de notre modèle de société. Selon moi, il n'est point besoin d'y croire pour en être impacté. En effet, nos fonctionnements sociaux étant établis autour de ce concept même, nos schémas d'éducation s'en trouvent faussés, nous rendant, par conséquent inaptes, dès l'école, à vivre ensemble harmonieusement.
 

Dans la vie rien n'est à craindre tout est à comprendre

Marie Curie

 

 

À l'école, et je le déplore, rien de ce qui relève de l'inexplicable n'est étudié. En physique, en histoire, en éducation civique, en biologie et bien d'autres matières encore beaucoup de mystères restent à élucider ou de nouvelles idées à trouver. Or, les enfants sont maintenus dans l'ignorance d'un monde bien plus captivant qu'il n'y parait. 
Ces questions, parfois existentielles et auxquelles personne ne détient encore de réponse mériteraient de leur être partagées afin qu'ils puissent développer raisonnement, réflexion, imaginaire, intuition, confiance en soi, doute, logique, créativité, bref écoute de soi... 

De plus, de nouvelles vocations pourraient émerger chez nos progénitures. Car n'oublions pas qu'ils sont les inventeurs, les créateurs, les humains de demain et que c'est à eux que l'on transmet nos certitudes. Cependant, ne serait-il pas tout aussi sage de leur léguer nos incertitudes ?
On peut penser que c'est le rôle des parents que d'aborder ce genre d'interrogations. 
C'est vrai, cependant, pour la plupart, eux-mêmes n'ont jamais été sensibilisés à ces questions là.

D'autant que la course permanente au travail et à l'argent réduit grandement leurs temps d'enrichissement personnel et d'échange avec leurs enfants. 
C'est la télévision qui est devenue la source de référence.. Elle tourne en boucle dans la plupart des foyers. Et la diversité des programmes donnent l'illusion de nous instruire, de nous divertir et de nous informer... Cependant, la foi en les images et en les informations diffusées est fervente. Pour beaucoup il est inenvisageable de les remettre en doute un seul instant. La télé, elle aussi, n'aide pas à développer le sens critique.

DOSSIER : Alors L'homme ? Loup ou Mouton ? 1/3

Toujours est-il qu'Informer les enfants sur les énigmes de la vie pourrait être salutaire. Evidemment moins conditionnés que nous, ils sont plus enclins à envisager des théories invraisemblables... Ce qui parfois est payant...

 

 

Une autre matière essentielle et qui devrait être étudiée bien plus tôt à mon sens, est la philosophie. 
Là encore, le corps enseignant ne suit pas les préceptes de Descartes, elle prend même la direction opposée puisque plutôt que d'encourager chacun à "méditer" pour remettre en doute toute idée dont on n'a pas vérifié soi même l'authenticité, on a préféré enseigner les conclusions de Descartes et ceux d'autres penseurs avant lui et depuis. Cette matière, même si elle est fort interressante, est cependant très axée sur un même courant de pensées. Les enseignements de Socrate, Platon, Descartes et Cie devant être retenus ! Ici, les idées personnelles n'ont que peu de place si elles ne rejoignent pas celles des grands philosophes. 
C'est d'ailleurs un des critères de notation au BAC. 
Preuve en est :

Nous attendons des candidats qu’ils s’approprient les notions philosophiques enseignées au fil de l’année et qu’ils ne se cantonnent pas à un simple débat d’opinions.

selon Simon Perrier, président de l’Association des professeurs de philosophie de l’enseignement public (Appep).

 

 

Comment argumenter sur une idée qui nous est propre si elle ne correspond en rien aux modèles philosophiques appris durant l'année ? C'est une des raisons du désappointement de certains étudiants à l'épreuve du BAC, les notes n'étant pas en adéquation avec le plaisir qu'ils ont eu à développer leur propre thèse. Le message retenu par l'étudiant sera : "tes idées sont nulles alors tais-toi !" Ce qu'il fera évidemment.
Comme ces étudiants nous avons tous appris que notre raisonnement n'avait qu'une valeur limitée et que pour l'intérêt général, il était nécessaire de se fondre dans les moules prévus pour nous. Nous accordons donc peu de crédit à notre réflexion, surtout si elle n'est pas validée par d'autres. Notre intuition quand à elle, paraît être du domaine du phantasme. Nous ne savons plus très bien si elle existe vraiment. Et pour enfoncer le clou, ce mot "intuition" (pourtant employé par Descartes lui même) est très aisément relégué au vocabulaire ésotérique, induisant par là qu'il n'est pas très sérieux ni d'en parler et encore moins de s'y fier. 
Néamoins, l'intuition est reconnue par la science et fait l'objet de sérieuses études:
 

 

 

Alors, quels sont réellement les objectifs de l'éducation nationale? Instruction ou formatage ?


Pardon d'être aussi dure, mais nous déplorons, l'élevage intensif des animaux en batterie et pourtant notre système éducatif fonctionne un peu de la même manière avec nos enfants, les empêchant de se révéler à eux-mêmes...
Ce n'est pas un secret, le modèle économique est ainsi fait qu'il est nécessaire en premier lieu de diriger les futures générations vers les bassins d'emplois qui sont "negligés". N'en déplaisent aux envies personnelles de nos rejetons. C'est au détriment des rêves des enfants qu'il est impératif de former des bouchers, des maçons et des cuisiniers afin qu'un système capitaliste où ne compte que le remboursement d'une dette toujours plus elevée soit maintenu, au dépens de l'humanisme...

Dans la cour d'école, les enseignants devraient dire : "Allez!!! Les enfants, en case !!!!" Ça serait plus juste...

 


Dieu, Roi ou Président, est-ce vraiment nécessaire ?

 

Pourquoi avons nous besoin de guides ? Pourquoi accordons nous plus de valeur aux paroles de plus grands, plus sages ou plus instruits que nous ? L'intelligence ne se mesure pas au savoir... Pourquoi un humain saurait-il mieux qu'un autre comment être humain ?  Ça n'a pas beaucoup de sens vu sous cet angle ! Et pourtant, c'est exactement ce qui se passe...
Nous nous référons à des lois et à des obligations sans remettre fondamentalement en question la réelle nécéssité d'être dirigé. 


Et, Pourtant ! Nous sommes tous conscients que notre démocratie n'en est pas vraiment une et que nous nous dirigeons lamentablement vers un état pro-sécuritaire que nous demandons parce que nous avons peur. Nos droits sont petit à petit rogner au nom de l'austérité. 


Peu sont satisfaits d'une telle politique, c'est pourquoi nous cherchons à désigner les coupables à ce fatras ambiant.

 

Pour ne citer qu'elle, certains voient en Marine Le Pen l'antéchrist. Or, elle n'est qu'un diable en boîte que l'on sort au moment des élections pour effrayer les citoyens et les pousser à se rendre aux urnes.

Et beaucoup tombent dans le panneau ! On ne vote plus pour une politique en laquelle on croit, mais contre une autre qui nous effraie.

Nous assistons à une gigantesque pièce de théatre magnifiquement orchestrée afin que seules la droite ou la gauche conservent le pouvoir. Et c'est tellement flagrant que personne n'ose y croire. Et quand bien même, le savoir ne change rien pour ceux déjà prit au piège par le système économique.

Pierre Rabhi ironise en parlant d'auto-incarcération :

La dictature parfaite serait une dictature qui aurait les apparences de la démocratie, une prison sans murs dont les prisonniers ne songeraient pas à s'évader. Un système d'esclavage où, grâce la consommation et au divertissement, les esclaves auraient l'amour de leur servitude ...

Aldous huxley, auteur du roman prémonitoire "retour au meilleur des mondes".

Etienne Chouard, tout se passe comme prévu !

 

 

Je vous laisse sur une petite vidéo très instructive, qui explique très simplement ce qu'est notre système économique et comment le système bancaire crée de l'argent à partir des crédits que nous souscrivons... À voir absolument

fin dela première partie... 

 

La suite ici : 

 

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