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DOSSIER : Alors l'homme ? Loup ou mouton ? 2/3

DOSSIER : Alors l'homme ? Loup ou mouton ? 2/3

Deuxieme épisode

 

 

Si vous n'avez pas lu le Premier c'est par ici  : 

Dieu, Roi ou Président, est-ce vraiment nécessaire ? 2/2

 

De tout temps, nous avons eu besoin de quelque chose ou de quelqu'un en qui croire. L'humain se sent tellement seul au milieu de tous qu'il a besoin d'un guide. De la religion, au royalisme et maintenant à la république, l'homme a besoin de croire qu'il est aidé. D'autant que cette sensation d'évoluer dans un monde dangereux renforce son besoin d'être protégé ce qui par conséquence, le fige dans la peur.

Nous nous sentons en proie à la violence. Mais hormis les scènes relayées par les médias quelles sont celles auxquelles nous faisont réellement face ? Lorsque on observe autour de nous, hormis les doigts d'honneur pratiqués avec aisance au volant des voitures, le tapage nocturne ou diurne des voisins, ou l'incartade avec son patron, rares sont les incidents malheureux auxquels nous assistons personnellement...

 

Doit-on avoir peur ?

 


J'avais déjà évoqué dans un précédent article (le syndrome du grand méchant monde), le fait que la télévision pour faire grimper l'audimat et ainsi contenter les publicitaires diffuse des informations catastrophistes et alarmistes très éloignées de la réalité pour nous maintenir en haleine...

 

L'interprétation des images durant l'ouragan Katrina, à la Nouvelle-Orléans est un des exemples les plus marquants. Les télévisions du monde entier ont diffusés des scènes de pillages dans des magasins alimentaires laissés à l'abandon. Les journalistes étaient indignés par de tel débordements. La gouverneur de La louisiane et le président Bush quand à eux paraissaient horifiés par de tels actes...


Euh, Des pillages ? Dans une ville dévastée par les eaux, où la nourriture manquaient cruellement ? Des pillages, Alors que les enfants, les personnes âgés et les malades avaient besoin de soins ?

Georges Bush à l'époque, a dépéché 30.000 hommes de la garde nationale non pas pour apporter de l'aide supplémentaires aux sinistrés qui n'étaient secourus qu'au compte goutte (faute de moyen), mais pour maintenir l'ordre !

"Tolérance zéro pour les pillars !" a-t-il déclaré. 


Comment te dire Mr Le Président que "voler" de la nourriture alors que l'on n'a pas manger depuis 2 jours, que l'on a peut-être perdu des membres de sa famille, que l'on a perdu sa maison, que l'on a plus ni eau, ni électricité et que les magasins avaient tous été fuis par leurs propriétaires, c'est pas vraiment voler ? 

L'aide extérieure tardant à arriver, les habitants se sont organisés spontanément : 
    -Des ouvriers du bâtiment se servant d'un Fenwick pour transporter des malades et des handicapés. 
    -Des ingénieurs démarrant des générateurs. 
    -Des électriciens improvisant des cordons d’extension à travers des quartiers pour partager le peu d’énergie disponible afin de libérer des voitures coincées sur les toits des parkings. 
    -Les infirmières usant des ventilateurs mécaniques passant des heures à forcer manuellement de l’air dans les poumons des patients sans conscience pour les garder vivants. 
    -Les grooms sauvant des gens coincés dans les ascenseurs. 
    -Les ouvriers des raffineries rentrant dans les entrepôts des bateaux, "volant" ceux-ci pour sauver leurs voisins agrippés aux toits dans les eaux de l’inondation. 
    - les ouvriers de restauration récupérant tout ce qu’ils pouvaient pour improviser des repas communaux pour des centaines de personnes abandonnées. Etc... 


Voilà des informations que nous n'avons jamais eues !


Il serait d'ailleurs à propos de se demander qui sont "ces casseurs" qui attirent l'attention durant les rassemblements actuels. Quels intérêts défendent-ils ? Violence purement gratuite, nous dit-on... Mais permettez moi d'en douter ! Personne ne casse par plaisir... par colère, oui !

Mais ces casseurs, dont on imagine qu'ils sont en colère contre le système... Quels intérêts auraient-ils à agir contre un mouvement du peuple qui défend les mêmes intérêts ?

À mon sens, ces individus sont soit manipulés soit rémunérés (ou les 2).
Toujours est-il que leur présence est du pain bénit pour les médias qui nous innondent de leurs méfaits. Le message des vrais manifestants passe à la trappe et une fois de plus,  il est induit aux français qu'ils ne sont pas en sécurité et que l'homme est foncièrement pervers et méchant

La violence est donc l'argument avancé par les défenseurs de l'idée que l'être humain est mauvais par nature.
Après avoir interrogé un nombre conséquent de mes congénères et particulièrement ceux qui commettent des actes répréhensibles. Je me suis aperçue qu'ils avaient tous le même désir : celui d'être en Paix ! La paix et la méchanceté sont pourtant aux antipodes l'une de l'autre. 
On peut alors déduire avec logique, que l'humain est un être profondément pacifique, sa quête ultime étant la sérénité. 


En poussant cette thèse un peu plus loin, on peut dire également pour une majorité que nous savons personnellement que notre désir le plus profond est l'harmonie, mais ignorons (ou avons oublié ?) que c'est aussi ce que recherchent nos voisins ! 
Donc on peut penser que ce sentiment d'isolement, que tous avons déjà ressenti, cette impression d'être seul au monde à désirer la paix, est une des conséquences de cette ignorance (donc de la croyance que les autres sont forcément mauvais)


Mais alors, pourquoi tant de violence et de haine si tous sommes en quête de paix ?
Comment la conviction qu'entretiennent les humains envers la méchanceté de leurs pairs et pour certains, en la leur, peut-elle créer la violence et la haine ?
Il me parait plus qu'évident que c'est cette croyance même qui développe la peur.
Alors est-ce la peur des autres qui engendre la méchanceté ? C'est parce que nous croyons aux loups qu'ils apparaissent et surtout c'est parce que nous pensons qu'ils ont le pouvoir, qu'ils le prennent. Une chose est sûre, la peur, donc la croyance que l'humain est mauvais déforme largement la perception que nous avons des autres. 

Des perceptions déformées de la réalité ?

 


Nous nous méfions et modifions notre attitude selon nos interlocuteurs. La gentillesse et l'altruisme dont nous sommes capable envers nos proches sont bien souvent masqués par la méfiance que nous avons des autres. Nous nous protègeons par peur, ou par mauvaise opinion de ceux qui nous paraissent différents... Et les loups le sentent...Nous masquons notre gentillesse parce que nous avons peur d'être envahi.

Effectivement dans notre esprit, être gentil et dire non sont contraires. Pour cette idée aussi, il ne tient qu'à nous de voir les choses sous un autre angle et que de savoir dire non n'enlève rien à notre gentillesse. Au contraire, elle sera bien plus saine car consentie pleinement, sans avoir la sensation d'être "trop bon, trop con!" 

DOSSIER : Alors l'homme ? Loup ou mouton ? 2/3

Car charité bien ordonnée commence par soi même, c'est donc avant tout avec soi qu'il faut être gentil. La culpabilité d'avoir refusé de rendre un service n'a pas lieu d'être. 
D'ailleurs, soyons honnête : combien d'entre nous, par peur de blesser, ont dejà inventé une excuse pour détourner une invitation ou refuser un service ? Il est essentiel d'assumer nos besoins, nos désirs et nos envies pour trouver cette paix qui nous est chère. C'est la seule vrai méthode pour moi. S'autoriser à prendre la place qui nous est nécessaire pour évoluer ôtera toute peur, donc toutes possibilités d'être envahi. S'écouter d'abord, est la clé pour mieux écouter les autres.

Le courage est là ! Car s'assumer tels que nous sommes vraiment aux yeux des autres n'est pas toujours une mince affaire.
 

 

Altruisme, empathie et si ça marchait ?

 


À l'évidence, au lieu de se méfier, de prime abord, avoir une approche confiante, sans arrières-pensées ni préjugés est une des autres clés pour créer une relation harmonieuse avec l'autre. 
Afin de ne pas se laissé envahir par la peur s'agirait-il simplement de garder en mémoire qu'eux aussi, ne souhaitent qu'une chose : la paix ! 

Oui, mais comment être sûr de l'individu en face me direz-vous ? Car même si elle n'est pas aussi fréquente qu'il y paraît, nous ne sommes pas à l'abris de la violence pour autant ?


C'est là que la vie vous fait de merveilleux cadeaux à cette seule condition : LÂCHEZ PRISE !!! 
Car entrer en contact avec le monde en toute quiétude modifie aussi l'image que vous renvoyez. Le charisme ou "la lumière" que vous rayonnez repousse naturellement ceux qui auraient de mauvaises intentions. C'est établi, nous attirons à nous ce et ceux que nous pensons mériter. La place que vous prendrez (et qu'indéniablement vous méritez !) n'en laissera plus à ceux qui ont pour habitude de la prendre pour vous. D'ailleurs, ceux là ne se rendent pas toujours compte de ce qu'ils font... Ils n'aiment pas le vide, alors ils le remplissent !


Enfin, c'est votre intuition qui se réveillera. (Même si elle n'a jamais été endormie, vous y serez seulement plus attentif)
Pour l'avoir expérimenté, je me suis rendue compte à quel point, mes peurs et mes jugements pouvaient être un frein dans mes rapports aux autres. Changer de regard sur les humains m'a fait me rendre compte qu'en les abordant avec confiance, sans distinction ni nuance, qu'ils soient SDF ou PDG, les mettaient en paix eux mêmes... 

Depuis ce constat et ce lâcher-prise, mon intuition est bien plus évidente. Auparavant, je me fiais à l'apparence d'un individu pour me faire une première opinion (trop souvent fausse). Aujourd'hui, puisque j'aborde tout le monde avec confiance, je reçois très clairement des signaux qui m'alertent lorsque un individu n'est pas "net". Pour moi ce sont des frissons et une sensation de mal être, ou encore des maux de tête qui aparaissent soudainement lorsque je croise ou porte mon attention sur quelqu'un, mais ne vous y fiez pas car ces signes sont propres à chacun. D'ailleurs vous connaissez les votres. Être simplement à l'écoute de ses sensations physiques ou émotionnelles permet très rapidement de les identifier. 

D'autant que lorsque vous les ressentez, il n'y a pas de doute possible, vous savez ! 


Dorénavant, je sais donc comment agir ou ne pas agir. Pour autant, je ne juge personne, je pense simplement que mes sens m'avertissent sur le fait que le moment est certainement mal choisi pour un échange avec l'autre.

Mes rapports aux autres sont devenus bien plus fluides. Beaucoup de belles rencontres, même si elles sont furtives ne se seraient jamais produites si j'avais conservé mes peurs.
 

Comment aider les méchants ?

 


Alors, n'en déplaise à certains, toujours dans un esprit cartésien (et de mon avis qui n'engage que moi), c'est donc le système judiciaire et carcéral tout entier qui est à revoir...  
En réalité, ça n'est pas des juges qu'il nous faut, mais des psychologues, des thérapeutes en CNV (communication non violente), en PNL (programmation neuro-linguistique) ou toute autres forme de thérapie liées au développement personnel, au bien-être et au coaching.
La prison détruit plus qu'elle ne punit. Les chiffres sont là :
"Le chiffre, d'abord, est énorme : 59 % des détenus sont de nouveau condamnés dans les cinq ans qui suivent leur libération, et 46 % d'entre eux à de la prison ferme."

L'incarcération ne fait qu'accentuer l'engrenage dans lequel sont entrés les bandits. Si l'on veut faire baisser significativement la criminalité, il serait temps de changer de méthode.

Quelles que soient les raisons qui les poussent à mal agir, on trouve toujours dans leur esprit les mêmes idées fondamentales acquises ou induites à savoir : 
    -la conviction que le monde est mauvais, que l'homme est mauvais et qu'eux mêmes sont mauvais.
    -l'exclusion, l'isolement, le sentiment d'être mis à l'écart et de ne pas mériter d'être intégré au sein de la société.
    -le sentiment d'injustice dans un système qui, même s'il se dit égalitaire, par peur rejette les différences.
    -la peur liée à leur propre insécurité. La majorité des criminels vivent, pour la majeure partie, dans la précarité et ne trouvent que cette solution pour se sortir de la misère dans laquelle ils se trouvent.


L'emprisonnement fait entrer les criminels dans un cercle-vicieux qui ne fait que nourrir la peur, la colère et l'isolement. L'individu en sortira plus "cassé" encore qu'il n'y est entré.

Le jugement ne fera qu'accroître la conviction du malfaiteur qu'il est lui-même mauvais, qu'il ne peut changer et surtout qu'il ne le mérite pas. En effet, l'aide qu'il recherche à travers ces actes lui sera refusée. Une fois embarqué dans la machine judiciaire, son impuissance atteint son apogée, puisqu'en plus d'être punit, il se punira lui même en réitérant ses bêtises une fois sa peine achevée. 
Livré à lui même et encore plus rejeté qu'auparavant, il ne saura fonctionner autrement. Exclu par les uns, d'autres, exclus aussi, l'encourageront à reprendre ses anciennes activités. Parfois, il deviendra le mouton d'autres loups. Parce que seul et en colère contre un système qui le délaisse et le rejette, il sera la victime idéale d'un embrigadement et d'une manipulation dont il n'aura aucune conscience. Trouver en lui la confiance pour se sortir de l'engrenage dans lequel il est entré sera d'une immense difficulté.

 


Comment aider les gentils ?

 


Mais que fait-on des victimes me direz-vous ? Les encourager à ÊTRE ELLE-MÊME et à l'ASSUMER !

Reprendre confiance en elle et en les autres est essentiel pour cesser ce cercle vicieux : victime-bourreau.

Car malheureusement, il arrive que les victimes d'agression soient attaquées à plusieurs reprises et ce par différents loups. La peur et la perte d'assurance provoque l'effet redouté.

 

Pardon si je choque, mais comme pour nos politiques, nous sommes dans le même schéma. Sans victime, pas de bourreau.
Enfin, apprendre à pardonner. Car le pardon est bien plus salutaire qu'il n'y parait. Changer de regard sur la nature de l'être humain ne devrait pas être à sens unique.

Une victime dont le bourreau se repent se remet plus facilement d'un traumatisme. Elle sera bien plus vite sortie d'affaire si elle sait que celui-ci ne récidivera pas.


Mais le pardon n'est pas aussi simple, me répondrez-vous. 

À mon sens, si le pardon est difficile, c'est que les véritables raisons du mal-être de la victime ne sont pas cernées.

Pour avoir moi même traversé ce genre d'épreuves, je n'ai identifié que bien longtemps après la raison de mes difficultés à "oublier". 
Car cette colére que j'entretenais en réalité, n'était dirigée qu'envers moi-même. Je m'en voulais terriblement de n'avoir pas eu la force de me sortir des griffes de mon bourreau. 
Je me sentais petite, nulle et insignifiante. J'ai eu ce "tilt" en m'observant. Je ressassais cette histoire en priant pour que l'homme qui m'avait fait du mal souffre à son tour. Et j'ai realisé qu'en nourrissant cette colére, c'est en moi que ces émotions agissaient. C'est moi que ce mal-être torturait. Rien ! Pas le moindre picotement pour mon bourreau (du moins je n'étais pas à ses côtés pour le constater). C'est moi qui me laissait passer à côté de la vie.

J'ai compris que durant tout ce temps j'avais continuer le travail à sa place. Ce déclic fût salvateur car en me pardonnant d'avoir été faible, j'ai pu perçevoir la souffrance qui avait conduit cet homme à de tels actes et la nécessité de lui pardonner (pour moi, pour mon bien être) est devenu évidente.



Depuis lors, j'ai compris que derrière chaque acte violent, il y a une profonde souffrance. Alors plutôt que de traiter les conséquences de la violence, soignons-en les causes. Sortir de l'individualisme pour apporter aux autres (à tout les autres) compréhension, confiance et chaleur serait une belle façon de construire cette paix, chère à tous.

 

Fin de la deuxième partie 

 

 

 

Troisième et dernière partie ici

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